Questions et pédagogie

Questions fréquentes et pédagogie

Questions fréquentes et pédagogie :

La météorologie est une discipline qui traite principalement de mécanique des fluides et de thermodynamique, mais qui fait usage de différentes autres branches telles que la physique, la chimie et des mathématiques. Pour un non-initié, elle peut rapidement s’apparenter à du chinois. Ainsi, cette page a pour vocation de vous aider à répondre à vos questions et peut- être même à vous apprendre de nouvelles choses !

Il n’est pas forcément facile d’expliquer certains phénomènes et j’espère pouvoir répondre à toutes vos questions ! N’hésitez surtout pas à m’en envoyer d’autres que je n’aurais pas pu résoudre ;).

  1. À quoi correspond 1 mm de pluie.
  2. Comprendre la pression atmosphérique.
  3. Comprendre l’humidité extérieure.
  4. Qu’est-ce que le « point de rosée ».
  5. Qu’est-ce que le « facteur vent ».
  6. Qu’est-ce que le « facteur humidex ».

1. À quoi correspond 1 mm de pluie : La mesure de la pluie, appelée pluviométrie, se fait avec un simple appareil nommé pluviomètre. Cette mesure correspond à la hauteur d’eau recueillie sur une surface plane. Elle s’exprime en millimètres (mm), et parfois en litres par mètres carrés (litre/m²).
Ainsi 1 mm de pluie représente « 1 litre d’eau sur 1 mètre² » ou à plus grande échelle « 1000 litres d’eau sur 1 hectare »
On sépare l’intensité de la pluie en : pluie faible (d’une goutte à 2 mm/h), modérée (2 mm/h à 7,6 mm/h et forte (plus de 7,6 mm/h)

2. Comprendre la pression atmosphérique : L’appareil servant à mesurer la pression atmosphérique est le baromètre, l’air qui nous entoure est « pesant ». La pression atmosphérique en un lieu donné correspond au poids d’une colonne d’air dont la hauteur est comprise entre le sol et la limite de l’atmosphère. La hauteur de cette colonne diminue avec l’altitude ce qui fait diminuer la pression atmosphérique.
On exprime la pression atmosphérique en hectopascals (hPa) (ou anciennement en millibars), au niveau de la mer (altitude = 0 m) la pression atmosphérique moyenne est équilibrée et de 1013 hPa.
La valeur de 1013 hPa constitue la limite entre les basses pressions (ou dépressions) et les hautes pressions (ou anticyclones), ainsi quand la pression est inférieure à ce seuil, on tend vers le mauvais temps et dès que la pression est au-dessus de ce seuil inversement, on va vers le beau temps !
Pour faire au plus clair (au risque de m’attirer les foudres de certain) on peut imaginer les seuils de pression ainsi : À 1000 hPa, il pleut, à 1010 hPa, il fait gris, à 1013 hPa, on est sur la corde, a 1016 hPa, il fait soleil avec quelques petits nuages et enfin à 1020 hPa, il fait un immense soleil.
À nouveau, si l’on imagine un baromètre indiquant 1013 hPa au niveau de la mer et que l’on déplaçait celui-ci en altitude (par exemple, de 100 m plus haut) la pression mesurée ne serait plus la même : elle serait plus faible, car il y aurait moins d’air « pesant » sur le baromètre. La valeur serait ainsi de 1001 hPa (1 hPa pour 8,3 m d’altitude). Afin de retrouver la valeur de limite, dépressions, anticyclones (1013 hPa) on établit une compensation, cette compensation crée une valeur dite « relative » ainsi la valeur mesurée ignore plus ou moins l’altitude.

3. Comprendre l’humidité extérieure :   L’hygrométrie caractérise l’humidité de l’air, à savoir la quantité d’eau sous forme gazeuse présente dans l’air. Elle ne prend pas en compte l’eau présente sous forme liquide ou solide, elle se mesure avec un hygromètre. Une humidité de 100 % correspond à un air saturé de vapeur d’eau (brouillard). Une humidité nulle n’existe pas. On « ressent » assez facilement l’humidité de l’air, par exemple :
En été, une « chaleur humide » empêche la transpiration, on « suffoque ». En hiver, un « froid sec » est beaucoup plus supportable qu’un « froid humide » qui imprègne les vêtements et refroidit le corps.

4. Qu’est-ce que le « point de rosée » :   Le point de rosée correspond à la valeur à partir de laquelle l’humidité contenue dans l’air (hygrométrie) se condense (se transforme en eau liquide).
Exemple : Pendant une belle journée de printemps, imaginons que la température serait de 14 °C et l’hygrométrie de 50 %, vers 18 h, la nuit tombante la température diminuerait, l’hygrométrie quant à elle augmenterait (phénomène physique) et à partir d’un certain seuil de l’eau liquide se formerait. C’est pour cette raison que tout se retrouverait recouvert d’eau le lendemain matin : le point de rosée serait atteint !

5. Qu’est-ce que le « facteur vent » :   Le refroidissement éolien, aussi appelé facteur vent, désigne la sensation de froid induite par le vent sur un organisme qui dégage de la chaleur.
Le déplacement d’air, en soi, ne fait pas baisser la température. Cependant, un homme ou un animal possède une couche d’air chaud à la surface de sa peau. L’air est un excellent isolant thermique et cette couche emprisonnée dans les vêtements ou la fourrure garde la peau à une température constante. En temps normal, seule la convection (élévation de l’air chaud) enlève cet air. Cependant, exposé au vent, le corps perd cette couche protectrice et le vent amène en permanence de l’air à température ambiante au contact de la peau, de plus, lorsque la température est suffisamment élevée, l’eau, notamment la transpiration, s’évapore et crée une zone d’air humide autour de la personne. Le mouvement d’air chasse cet air humidifié et apporte de l’air plus sec, favorisant ainsi le refroidissement.
La sensation de refroidissement est donc variable d’un individu à l’autre et l’indice de refroidissement éolien est une quantification du taux de perte de chaleur. Il n’est applicable qu’aux êtres vivants à sang chaud. Il n’est pas applicable à un objet inanimé. Plus la température est basse et plus l’impact du vent sur la température perçue par le corps humain est grand. Ainsi, on estime qu’à -20 °C, un vent de 50 km/h fait baisser la température perçue par le corps de 15 °C, soit l’équivalent d’une température de -35 °C !

6. Qu’est-ce que le « facteur humidex » :   L’indice
humidex est une mesure utilisée par les météorologues canadiens pour intégrer les effets combinés de la chaleur et de l’humidité. Cet indice se calcule à partir d’une formule utilisant la température et le point de rosée.
Exemple : Lorsque la température est de 30 °C et le point de rosée 15 °C, l’indice humidex est 34. Si la température reste de 30 °C et que le point de rosée augmente à 25 °C, l’humidex est alors de 42.
Un indice humidex d’au moins 40 cause « beaucoup d’inconforts », au-dessus de 45 il y a « danger », et au-dessus de 54, un coup de chaleur est imminent ! L’indice humidex ne tient compte que de la température de l’air et de l’humidité. Il ne tient pas compte de l’exposition de la peau au soleil, qui va augmenter sa température par
rapport à l’air, et des vents qui aident à l’évaporation de la sueur, et donc au rafraîchissement de la peau.